Pourquoi fuir ne fait que retarder l’inĂ©vitable đȘïž
Il y a un rĂ©flexe humain, presque universel : fuir ce qui fait mal. Ăviter la douleur, ignorer les pensĂ©es pesantes, noyer ses Ă©motions dans les distractions, s’occuper Ă l’extrĂȘme pour ne pas entendre ce que le cĆur murmure. Pourtant, chaque Ă©motion que tu fuis revient tĂŽt ou tard frapper Ă ta porte, parfois plus fort qu’avant. Ce que tu refuses de ressentir sâimprime dans ton corps, tes comportements ou te rattrape dans tes insomnies. La fuite semble plus confortable sur le moment, mais elle a un prix : celui de lâaliĂ©nation intĂ©rieure đ.
Accueillir l’Ă©motion telle qu’elle est đ
Ressentir, câest accepter de plonger dans ce qui te traverse. C’est opposĂ© Ă la rĂ©sistance. Câest dire « ok, câest là » sans jugement ni tentative de changer ce qui est. Tu nâas pas besoin de comprendre tout de suite, ni de rationaliser : juste sentir l’Ă©motion dans ton corps. Elle a sa propre intelligence. Elle monte, elle atteint un sommet, puis elle descend. Elle a un cycle naturel, comme une vague. Si tu tâautorises Ă la traverser, elle te traverse et sâen va. Sinon, elle stagne, se bloque, et finit par se transformer en poids, en tension ou en angoisse đŁ.
Ce que tu refuses de ressentir… te dirige đ§
Tu crois peut-ĂȘtre contrĂŽler ton comportement, tes rĂ©actions, tes choix. Mais si tu refuses certaines Ă©motions, elles finiront tout de mĂȘme par influencer tes dĂ©cisions en silence. Tu Ă©viteras certaines situations pas parce que tu ne les veux pas, mais parce quâelles ravivent en toi ce que tu nâoses pas ressentir. Ce nâest pas la vie qui te restreint alors, câest ta peur dâentrer en contact avec toi-mĂȘme. En accueillant pleinement tes ressentis, tu redeviens maĂźtre de ton itinĂ©raire, car tu nâagis plus depuis lâĂ©vitement, mais depuis la clartĂ© đŻ.
Le courage dâĂȘtre vulnĂ©rable â€ïž
Il faut du courage pour ressentir. Ce nâest pas une question de force physique ou de volontĂ© extrĂȘme. Câest une affaire dâouverture. Tu ouvres ton cĆur, tu abaisses les dĂ©fenses, tu acceptes d’ĂȘtre vulnĂ©rable, et câest prĂ©cisĂ©ment lĂ que rĂ©side ta vraie puissance. Ressentir, câest te rĂ©vĂ©ler Ă toi-mĂȘme dans toute ton humanitĂ©. Pleurer, trembler, frissonner, peut-ĂȘtre mĂȘme crier si ça monte… tant mieux. Ce ne sont que des expressions passagĂšres. Elles font partie du processus de nettoyage intĂ©rieur đ§ïž.
Les stratagĂšmes de la fuite đȘ
Tu peux fuir de bien des maniĂšres sans tâen rendre compte. Travailler sans relĂąche, scroller ton tĂ©lĂ©phone pendant des heures, craquer sur la nourriture, binge-watcher des sĂ©ries, multiplier les relations superficielles⊠Tout ça peut paraĂźtre anodin, voire amusant, mais si tu regardes bien, il s’agit souvent de stratĂ©gies inconscientes pour ne pas ressentir lâangoisse, la solitude, la peur du vide. ReconnaĂźtre tes mĂ©canismes dâĂ©vitement, câest reprendre le contrĂŽle. Tu peux ensuite choisir, en conscience, dâorienter ton attention vers lâintĂ©rieur đ.
Le corps, ce messager nĂ©gligĂ© đ€
Le corps ne ment jamais. Il enregistre tout. Si tu refuses de ressentir une peine, ton corps la contiendra. Il la portera pour toi, souvent sous forme de tension, dâinconfort, de fatigue persistante. Beaucoup de maux physiques ont des racines Ă©motionnelles profondes. Ressentir consciemment, câest libĂ©rer de lâespace dans ton enveloppe corporelle, câest allĂ©ger le poids que tu traĂźnes sans savoir pourquoi. En Ă©coutant ton corps, tu renoues avec une sagesse primitive. Tu tâalignes avec toi-mĂȘme đ±.
Transformer au lieu de refouler âš
Chaque Ă©motion est une Ă©nergie, et lâĂ©nergie cherche Ă circuler. Quand tu la refoules, elle stagne. Mais quand tu la ressens, pleinement, elle peut se transformer. DerriĂšre la colĂšre, il y a souvent une peur ou une tristesse. DerriĂšre la tristesse, une aspiration dâamour. Si tu tiens bon Ă travers lâĂ©motion brute, tu accĂšdes Ă une couche plus profonde, plus douce. Et dans cet espace intĂ©rieur, une vĂ©ritĂ© nouvelle peut Ă©merger. Câest souvent aprĂšs avoir beaucoup pleurĂ© quâon se sent profondĂ©ment apaisĂ© đ.
Lâespace du cĆur, lĂ oĂč tout se vit vraiment đ
Ton cĆur est lâespace le plus vaste que tu possĂšdes. Pas celui fait de croyances, ni dâidĂ©es reçues, mais celui qui sait, intuitivement, comment accueillir lâinstant. Câest dans le cĆur quâon ressent vraiment. Câest depuis le cĆur quâon apprend Ă dire oui Ă ce qui est. Ce nâest pas toujours agrĂ©able, mais câest toujours libĂ©rateur. Le mental analyse, il juge, il compare. Le cĆur, lui, ressent sans condition, et câest lĂ que rĂ©side ton vĂ©ritable pouvoir đž.
Choisis d’ĂȘtre vivant, pas seulement fonctionnel đ§Ą
Vivre sans ressentir, câest exister en mode survie. Câest devenir une version aplatie de soi, gĂ©rer ses journĂ©es au lieu de les savourer, cocher des cases sans y mettre dâĂąme. Ressentir, câest ce qui te remet en relation avec ta vie. MĂȘme dans la douleur, il y a de la vĂ©ritĂ©, de la beautĂ©, et de la richesse. Ne cherche pas Ă ĂȘtre parfait ou toujours joyeux : cherche Ă ĂȘtre vrai. Et la vĂ©ritĂ© se ressent dans les tripes, pas dans les discours. Accueille tout, avec douceur. Tu verras alors que mĂȘme les moments sombres peuvent illuminer ce que tu es pour de bon đ.
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